Sur son affiche, il arbore un petit « bedon » qui semble savamment sculpté à la bière. Pote de Blanche Gardin et de Pierre-Emmanuel Barré avec qui il partage l’amour de l’humour noir sans fard, Aymeric Lompret n’est pas du genre à cacher ses faiblesses. Il ne va pas bien? « Tant pis », répond le nom de son spectacle. « Tant mieux », serions-nous même tentés d’ajouter, tant son regard désabusé sur la société fait mouche.
Binouze à la main, cigarette au bec, rasage de barbe aléatoire, Aymeric Lompret fraye dans un secteur finalement assez peu exploité en France : l’humour social. Pas de misérabilisme ni de discours en mode automatique sur les inégalités, Lompret livre une prestation trash mais touchante, cash mais fragile. Le garçon se révèle brut et sans concession sur le fond mais authentique, et finalement presque doux, sur la forme.
Violences conjugales, Emmanuel Macron, pédophilie : l’humoriste n’est pas du genre à jouer dans la subtilité et s’amuse à flirter avec la ligne jaune avec une jubilation et une espièglerie enfantine. Un spectacle toutefois à déconseiller aux chastes oreilles.
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